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VILLECOMTAL SUR ARROS ET SA VALLEE
7 septembre 2009

Moi, j'en ai manqué trois, et vous ?...

En 1990 le Conseil supérieur de la langue française
proposait une "réforme" de la langue écrite.
Elle fut vertement repoussée.
Tant mieux.

Ainsi proposait-il ce texte où figuraient 57 "anomalies".
Anomalies qui resteront toujours pour moi
des fautes,
voire une sorte de nivellement par le bas.

Voyons si vous savez les retrouver...

Un petit com', à ce sujet, ne serait pas pour me déplaire.

"...La pluie ruissèle sur les carreaux, les murs de la salle voutée
sont boursoufflés par l'humidité. On grelote dans cet ancien relai
de poste vieux de deux-cents ans. Mais le ragout qui mijote à l'air
fameux: cuisseau de cerf aux ognons et giroles. "Un petit verre de
ponch, pour se réchauffer? propose avec bonhommie le patron. Le
sucre est maintenant bien dissout." La question plonge l'homme
dans des abimes de réflexion. Il mangeote une croute de pain.
"Plait-il?" "Quelle buche, ce Valentin, grommèle la patronne, qui
s'affaire à la recherche du tirebouchon qu'elle croyait avoir dument
rangé dans son fourretout. Il respire l'imbécilité. Et toujours mis
comme un vanupied!" Valentin boit goulument le cordial, trop
douçâtre à son gout. Le patron époussète la table. "Viens t'assoir,
Valentin. Comment vont tes filles?-Je les ai laissé partir à la ville."
Au dehors, le chien, enchainé, se morfond. Dans la bassecour, les
poules caquètent. Le vieux coq, qui a perdu toute sa combattivité,
est perché sur un charriot sur lequel s'amoncèle, pêlemêle, tout un
mélimélo d'abat-jours cabossés. Mais voilà que la pluie a cessé et
que dans son potager, comme tous les après-midis, le maraicher
travaille d'arrachepied: il nivèle ses platebandes et repique en
sifflotant des plants de cèleri, à contrecourant de toutes les modes,
c'est sa nouvelle tocade. Sa fillette, toute frisotée, sautille à
clochepied à ses côtés et de sa voix aigüe chantonne. Contigüe au
potager, une pièce d'eau accueille des nénufars à la corole
généreuse. Chaque soir, à la fraiche, une hase et ses levreaux s'y
aventurent tandis que les chauvesouris entament leur ballet sous
les rayons de la lune qui étincèle. (A.R.)..."

Si, si, je vous assure, il y a bien 57 fautes...

J'ai eu assez de mal à recopier ce texte tel quel...

Allez, à vos crayons, pas de correcteur orthographique, et
ne manquez pas de me faire part de vos trouvailles.

A bientôt.
                                 

                           

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